jeudi 2 avril 2009

Carnet de bord HIVER


Départ du Rozel vers Hudimesnil


week-end du 6-7 décembre 2008

Nous sommes partis avec nos "vélos de la poste" le 6 décembre du Rozel pour notre voyage initiatique. C'est le jour d'anniversaire des 25 ans de Jean-Benoît et il fait un temps splendide. L'objectif est d'arriver à la ferme d'Hudimesnil, à côté de Granville, nous avons donc 87 kilomètres à parcourir. Premier arrêt: Pierreville (commune se trouvant à 3 kilomètre du Rozel), première creuvaison, ça commence bien! Heureusement, j'ai creuvé juste en face de la station service qui me prête une bassine d'eau et le compresseur car nous avons emporté ma vieille pompe à vélo qui ne fonctionne évidemment pas. Nous rencontrons lors de cette pause, Théodore, un copain de Jean-Benoît qu'il n'avait pas revu depuis plusieurs années; nous croisons un groupe de personnes qui se ballade en calèche pour le téléthon. Voilà, la matinée passée, midi sonne aux cloches et nous décidons de grignoter notre pique-nique à Pierreville avant de reprendre la
route... A ce train là, nous ne sommes pas arrivés!
La suite du voyage s'est bien déroulé car nous nous arrêterons à Pirou plage pour passer la nuit, nous avons donc parcouru un peu plus de la moitié du trajet. Nous sommes allés manger un moules frites pour l'anniversaire de Jean- Benoît et n'avons pas traînés pour monter la tente et nous coucher. La nuit fût fraîche mais nous n'en n'avons pas souffert grâce à nos supers duvets et couvertures de survies. Au petit matin, la tente était toute gelée... nous nous sommes à nouveau activés pour remballer notre campement et aller manger une petite tarte sur le marché, avant de
reprendre la route. Nous sommes finalement arrivés à la ferme du bois Landel vers 15h où nous avons retrouvés Willow et Lucie sur le chantier de leur yourte...

Ferme du bois Landel à Hudimesnil

du 7 au 20 décembre 2008 puis du 11 au 18 janvier 2009

Chez Wilfried Léger; Stéphane Ronzier; Mickaël Desloges et Gislain

Nous sommes restés 2 semaines sur cette première ferme où nous avons très bien été accueillis par les 4 personnes du collectif et leur famille, par Guy l'ancien fermier du lieu et bien sûre par Arlette chez qui nous dormions la plupart du temps. Ces 2 semaines furent riches en échanges et en apprentissages.

Avec Wilow, producteur de viande de porcs de Bayeux et de veaux, nous participions aux soins réguliers des animaux:

- nutrition des cochons matins et soirs, c'est là que l'on comprend l'expression "manger comme un porc"! Nous avons apprécié les soins auprès des cochons qui sont des animaux très joueurs et donc rigolos comme tout, même si régulièrement on se faisait bousculer ou piétiner un pied par cette horde de porcs affamés!



















- apport de foin aux vaches, traite à la main des vaches pour plusieurs raisons: celles ayant trop de lait entraînant une diarrhée au veau, celles ne se laissant pas boire par le veau ou encore dont le veau ne tète pas assez spontanément et donc à qui il faut faire boire ensuite le lait au seau. C'est ici que j'ai pour la première fois trait une vache à la main. C'était une sensation agréable au début et puis très vite j'ai attrapé des crampes aux mains...de plus vu le débit misérable que j'avais, il valait mieux que je passe le relais. Mais plus tard, nous traiions la vache à 2 avec Jean- Benoît et nous arrivions à bout malgrè les bousculades de la vache qui ne me rassuraient guère. Nous avons plusieurs fois récupéré du lait pour en extraire la crème ou pour faire un bon chocolat chaud, une crème aux oeufs, un flan et pour qu'Arlette nous apprenne à faire une pâte à tarte à partir de crème de lait. J'aime bien cette recette qui est simple à réaliser et qui évite de salir 15 plats, d'en mettre partout et de devoir rouler la pâte au rouleau... merci Arlette!

Nous avons aussi participé à quelques ateliers occasionnels:

- comme la confection de cabanes à cochons ou de cages de contention à partir de bois et de tôles,
- la mise en place de clôtures,
- le curage du fumier accumulé dans les cases des vaches et des cochons.

Lors de notre séjour, une des vaches était sur le point de vêler. Nous avons donc appris à reconnaître et observer certains signes.

Hormis le travail à la ferme, nous avons eu l'occasion avec Wilow et Lucie, d'aller faire une dégustation de vin.......... chez des amis, nous sommes repartis avec quelques bouteilles pour offrir aux parents de Jean-Benoît. Nous avons accompagné Wilow à porter un coupe choux qu'il avait repéré chez une vieille dame faisant une sorte de vide grenier à domicile. Nous avons découvert là-bas une vraie caverne d'alibaba........., il y avait toutes sortes de vieil objets et outils agricoles: un magnifique tombereau, un gros semoir à tracter en bois, des tonneaux... et nous avon flaché sur une écrémeuse que nous n'avons finalement pas acheté, on essaye d'être raisonnable au moins tout le temps que nous serons itinérants à vélos, mais dès que l'on saura où accumuler toutes ces merveilles!...

Avec Stéphane et Mickaël, tout les deux paysans boulangers, nous avons participé à plusieurs boulanges au cours desquelles nous avons fait connaissance avec les techniques de boulangerie et cette ambiance particulière ou pendant 8 heures nous transformons la farine, élément qui semble inerte et froid, en un beau pain chaud, croustillant, aéré... Ces deux semaines nous ont permis de poser une multitudes de questions sur cette fascinante métamorphose de la matière et d'acquérir quelques gestes techniques. Stéphane nous a même montré comment pétrir à la main dans son pétrin de bois et nous a grâcieusement mis sa boulangerie à disposition pour que nous tentions de faire seul notre première fournée de pain! Nous nous sommes fait peurs en manquant d'oublier le sel, ingrédients qui certes donne du goût mais qui aide aussi à la levée de la pâte! L'expérience fût finalement concluante et nous avons à notre grande fierté pu ramener 25 kilos de pain à la famille losque nous sommes rentrés à Cherbourg ensuite pour les vacances de noël. Nous restons malgrè tout très humble vis à vis de cette "réussite" car il y aurait sûrement beaucoup à redire sur la qualité de ce pain et sur les techniques à acquérir en fonction des types de farines travaillées, des types de fours utilisés...


Actuellement Stéphane et Mickaël se partagent la même boulangerie, chez Stéphane mais Mickaël entreprend de mettre en place son atelier personnel chez lui aussi. Nous avons pu aller visiter les débuts de ses travaux, son futur four... ce qui fût à nouveau l'occasion de s'interroger et de comparer.


Enfin, avec Gislain nous avons surtout échangé autour de sa future activité de maraîchage étant donné, vous l'avez compris, qu'il commence ses premières cultures ce printemps. C'était tout aussi intéressant car nous avons pu discuter des difficultés que l'on rencontre au cours de la mise en place d'un atelier de maraîchage et des aléas du début.




Du 21 au 11 janvier 2009

Après ces 2 semaines intenses et motivantes pour une première étape, nous sommes rentrés du 21 décembre 2008 au 11 janvier 2009 à Cherbourg à l'occasion des vacances de noël. Nous avons profité de la voiture des parents de Jean-Benoît qui allaient passer noël à Cherbourg aussi. Cela nous a évité le stop qui ne nous aurait pas franchement dérangé si nous n'avions pas eu 25 kilos de pains à ramener! Nous avons fait étape à Genêts dans l'atelier de poterie de Marie- Christine Chevreau que nous avaient conseillé les bois landeliens. Je suis repartie avec des bols et un vase à offrir à mes parents. Lors de ces 2 semaines de "vacances", nous avons.... bien mangé! et revu une bonne partie de nos familles respectives. Mais nous sommes aussi retourné chez monsieur Etasse, apprendre à faire un panier à arceaux (la première fois, nous avions appris la méthode du panier à montants). Nous avons revu Ludo ( LE Pote de Jean-Benoît) et fait connaissance avec Flora, sa chère et tendre du bout du monde ( de Nouvelle-Calédonie), nous les avons aidé à tâner des peaux de lapins et à "dépiôter" des dizaines d'étourneaux qu'ils avaient récupérés morts après une opération de la Fédération de chasse qui avait pour mission de fusiller des voliers d'étourneaux à Martinvast troublants l'ordre public, mais qui ont laissé tous les oiseaux morts ou à moitié vivant d'ailleurs sur place... quel gâchis et quel manque de considération pour le vivant. Ludo en avait donc récupéré un maximum afin de valoriser ce carnage en en faisant du pâté. Gilles, le père de Ludo nous a fait goûté la bouillie de sarrazin (cf recettes), petite recette d'hiver qui réchauffe le coeur et cale le bide! Nous sommes aussi allés à la pêche aux goufigues (ormeaux) lors d'une grande marée, à Equerdreville, en face de chez mamie Jeannine (la grand-mère de JB). Nous en avons ramené à peu près 9, enfin surtou Jean- Benoît... moi, au bout d'une heure dans l'eau glaçée je me suis rabattue sur les traditionnels brelins (bigorneaux), car au moins avec eux je suis sûre de ne pas rentrer bredouille! Et nous avons enfin et surtout écrit notre projet pour l'expliquer et le transmettre aux communes intéressées et aux personnes susceptibles de pouvoir nous aider dans notre recherche de terres agricoles.



retour à Hudimesnil


Nous avons profité du convoi des étudiants allant vers Rennes pour nous faire déposer à Hudimesnil où nous avons passé une dernière semaine avant de repartir vers l'inconnu. Lors de cette semaine, nous avons curé des cases de fumier, fini une cage de contention, nous avons pu faire une dernière boulange et avons participé aux journées "BOIS" où nous faisions des fagots pour Stéphane et Mickaël après que Gislain (le seul a oser manipuler la tronçonneuse...) ait décimé les peupliers le gênant sur son champs prochainement cultivé.


Le week-end du 16-17, nous nous sommes rendus à Caen en stop pour une réunion de l'association "Terre de Liens". Le samedi soir nous avons retrouvé Maman, Jacques et Agathe à l'actea pour voir José et Lucille faire leur pestacle de clown. Nous sommes rentrés le samedi soir au bois Landel où nous avons pris notre dernier repas chez Arlette avec Wilow, Lucie, Agnès, Stéphane et Siméon. Ce fût un délicieux dernier repas...comme tous les autres!

Le lendemain de bonne heure, enfin... tout est relatif! Je veux dire le lendemain après avoir fait nos bagages, chargé les vélos et pris un dernier petit déj copieux avec Wilow et Lucie qui avait acheté des petits pains, nous avons pris la route pour Saint Senier de Beuvron, tout près de Saint James. Nous sommes partis sous des cordes de pluie, de grêle, j'ai même entendu un grondement... nous avons eu très peur que le temps ne s'améliore pas de la journée mais cela n'a duré que 20 minutes à tout casser et le reste de la journée fût éclatant. Nous avons donc pu profiter des magnifiques paysages qui défilaient devant nous. Nous avons déjeuné à Genêts avec le Mont Saint Michel en décor. Puis nous avons pédalé jusqu'à la ferme de James où nous sommes arrivés à la nuit épuisés (surtout moi). La dernière côte pour accéder à la ferme a fini de m'achever. Je l'ai gravi à pied en poussant mon vélo qui a dû tomber 3 fois tant la fatigue physique m'envahissait.



Ferme des Hauts Vents à Saint Senier de Beuvron


du 18 au 25 janvier 2009

Chez James Restoux

Nous sommes d'abord allés à la maison où il n'y avait personne, puis à l'étable où il y avait de la lumière. James était là au milieu de ses quelques vaches au pelage roux unis et petites en taille ( des Fromandes du Léon et des Canadiennes) en train de traire à la main l'une d'entre elles. L'apparence de cette petite étable était livresque: faite de bois, remplie de foin qui nous parfume les narines, avec cette douce lumière provenant de l'ampoule jaunie, de multiples toiles d'araignées tendues aux poutres et une sérénité autant chez les animaux que chez le fermier, l'ambiance de cette étable était chaleureuse et calme ce qui a permis d'apaiser en moi les dernières violences que venait de me faire subir mon vélo. Il y avait aussi dans cette étable deux jeunes chiots et leur mère s'amusant dans le foin. La vision alors qu'on allait peut-être dormir là m'enchantait particulièrement.


James nous a alors tout de suite mis à l'aise, nous avons discuté ici le temps qu'il termine la traite puis nous sommes rentrés à la maison où un bon feu, une soupe et bien sûre de la tome de vache nous attendait...Magique!

Nous sommes donc restés une semaine à la ferme des hauts vents dont le troupeau est constitué de 8 vaches, 5 génisses et 1 taureau. Les journées débutaient par la traite des deux vaches restant non taries. Ensuite nous donnions une ration de complément alimentaire composée de son, de céréales aplatis, de sels minéraux... cette ration était différente en fonction de la vache (si elle était pleine, si elle était tarie ou à son pic de production...). Une fois leur seau terminé, nous les conduisions jusqu'au pré après avoir remplis les auges d'eau. L'étable libérée, nous débutions alors le curage du fumier après y avoir incorporé du basalte ( roche volcanique n'ayant par conséquent subit aucune dégradation et contenant donc de multiples minéraux permettant de rajeunir le sol) et de la chaux vive (contenant du calcium). Nous transportions ce fumier à la brouette jusqu'au tas répartis sur 1 mètre de haut et 5 mètres de large ce qui permet de ne pas avoir à le remuer régulièrement; disposé comme cela le fumier se dégrade petit à petit en compost sans avoir à y retoucher. (cf fiche élevage-rubrique compost). La petite taille de l'étable rend possible le curage journalier ce qui rend son environnement sain agréable et chaleureux. Nous réinstallions les lieux dans la foulée, pour le retour des vaches le soir: nous étalions la paille au sol, remettions du foin dans les rateliers et disposions quelques betteraves dans les auges (4 pour les taries et 6-7 pour la vache pleine). En effet les vaches n'ont pas d'eau à disposition dans l'étable mais uniquement lorsqu'elles sont au pré, James nous a expliquer qu'il est préférable pour leur digestion qu'elles fassent la démarche d'aller chercher l'eau et que l'eau et le foin ne se trouvent pas au même endroit afin qu'elles ne boivent et mangent en même temps. Nous allions ensuite soigner ses 5 génisses: apport de foin, de paille et d'eau.
Après tout ça, la matinée était bien entamée. Nous avons participé durant cette semaine au chantier d'entretiens des haies (et chez James, il y en a des haies!) et nous avons aussi passé une journée entière à retourner tout les fromages (plus de 500!) de sa cave après les avoir gratté et brossé, chose qu'il doit faire idéalement une fois par semaine! Le soir nous retournions à la traite et nous avons pu assister puis participer à la confection du fromage 2 fois dans la semaine malgré le peu de lait recueillis (cf fiche élevage rubrique fromage). En période creuse, pendant l'hiver James peut faire quelques fromage avec le lait des vaches restant non taries ( environ deux par semaine) et parfois ne pas en faire du tout s'il n'y a plus de vache en production. L'été il peut en faire à peu près 2 par jour.
Après tout cela nous rentrions allumer un bon feu dans le four à pain qui se trouve dans la pièce principale de la maison, nous mangions une bonne soupe accompagnée de tome et de pain puis nous nous régalions avec les pommes et courges que nous avions fait doucement cuire toute la journée dans le restant de chaleur de la nuit du four. Avant d'aller nous coucher, nous écossions des haricots princesse à rames séchés destinés à la graine ou à manger secs dans la soupe. Nous avons aussi appris la méthode de James pour tresser des cordes en récupérant les ficelles des round-baller, nous en avons même emportée une sur nos vélos. Il nous a aussi montré ses ruches en paille de seigle et nous a montré la technique de tressage(cf rubrique vannerie). Et tout cela en discutant de son histoire, de ses expériences, de ses connaissances sur la biodynamie... Après que James ait chargé une dernière fois son four d'énormes bûches de bois, nous allions nous coucher, laissant ce dernier porte grande ouverte. Ces rondins craquaient en faisant un boucan d'enfer sous l'effet de la chaleur, durant il me semblait, des heures entières. Je n'arrivais à trouver le sommeil, guettant chaque pétarade, et imaginant l'incendie. Nous dormions dans une chambre collée à celle de James. Cette chambre était en fait la pièce où il garde de multiples variétés de blés anciens... voilà, nous dormions au milieu des blés, et au delà de l'odeur douce et parfumée que ceux-ci dégageaient, une ambiance de sérénité envahissaient cette pièce conservatoire de plantes vouées à disparaître sans la précaution de personnes telles que James.
Le dimanche James a cuisiné un bon rôti de porc Gascon avec des légumes coupés en tout petits morceaux et tout cela mijoté au four dans une terrine... hmmm!! c'était bon! Ensuite il nous a déposé au Mont Saint Michel en allant voir sa maman. Et oui! Nous avons fait les touristes! Il a plu tout l'après-midi. Le soir, en rentrant, nous avons lavé notre linge à la main et l'avons étendu dans la salle après avoir suspendu des cordes aux poutres du plafond.
Nous sommes partis le lendemain avec une tome offerte par James, des graines de haricots princesse à rame une corde en ficelles de round baller, des sachets de différentes variétés de millets, des graines de courges butter cup et butter nut, des petits plants de houx et de buis sauvages et chacun avec un morceau de bois venant de la taille des haies pour y tailler un objet: pour jean-benoît du hêtre et du cerisier pour moi. La journée était à nouveau très ensoleillée. Après avoir fait nos remerciements et "adieux" à James nous avons chevauché nos vélos pour dévaler cette foutue côte qui m'avait tant coûté une semaine avant. Nous avons donc pédalé de Saint Senier à Avranches sous un grand soleil...

Ferme du Petit Changeons à Avranches

du 26 au 27 janvier 2009

Chez Emeric Leprovost

Cette ferme est un petit coin de campagne perdu dans la ville. Elle se trouve en effet en plein centre d'Avranches, à proximité de l'autoroute A 84 et pourtant une fois sur les lieux, on se croirait dans une vallée isolée...
Nous avons été accueillis en partageant le repas du midi avec eux, Emeric, Hélène stagiaire susceptible de s'installer avec Emeric et Daniel un de leurs amis venant donner quelques coups de main sur la ferme.
Nous sommes passés chez Emeric afin de faire étape avant la prochaine ferme. En effet, l'époque à laquelle nous sommes passés chez lui est sûrement la plus calme de l'année. Nous avons quand même pu visiter le site et échanger avec lui sur son système de production.
Emeric est éleveur de chêvres et vaches laitières. Son troupeau est composé de chêvres et d'un bouc des fossés, de chêvres poitevines, de vaches canadiennes... Il transforme ensuite le lait en fromage (crotins, fromages frais de chêvres, tome de vache...)
L'après-midi, nous avons pu aider à refaire une ou deux clôtures en remettant en place quelques piquets de bois.
Le soir, nous avons mangé dans la yourte chaleureuse d'Emeric avant d'aller nous coucher pour être en forme pour le trajet du lendemain...










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire